- mélisme
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⇒MÉLISME, subst. masc.MUS. ,,Dessin mélodique de plusieurs notes ornant une des syllabes accentuées ou non d'un texte chanté`` (Mus. 1976). Esther Lamandier s'accompagne elle-même sur les instruments les plus divers; sa voix ravissante se joue de tous les mélismes avec une virtuosité diabolique. Voix céleste, pourtant rayonnante parce qu'irradiée. Ange ou démon, qu'importe? (Panorama musiques, nov.-déc. 1980, n° 38, p.23).REM. Mélismatique, adj. Modulé. Si vous entendez le grand cri mélismatique, n'hésitez pas (P. VIANSSON-PONTÉ, Le Triomphe du jargon ds Le Monde, 23-24 avr. 1978, p.9).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1839 (BALZAC, Corresp., t.3, p.293). Empr. au gr.
«action de diviser; chant», dér. de
«chant». Cf. aussi mélismatique adj. «modulé» (1765, Encyclop. t.15, p.556a, s.v. style).
mélisme [melism] n. m.ÉTYM. 1926, cit.; grec melismos « division, modulation », du v. melizein « être cadencé », de melos. → Mélodie.❖♦ Mus. Groupe de notes de valeur brève qui, occupant une durée musicale (longue par rapport à elle), constitue un ornement mélodique. — Par métaphore :0 Dans tout ce sable, au milieu de ces pierres croulantes, il semblait que chacun de nos pas trébuchant soulevait une tempête de sons, une bourrasque crépitante (…) Des flûtes guerrières (…) roucoulaient lamentablement et nous faisaient nous retourner, les plus aiguës nous blessaient au vif de l'ouïe, les plus creuses nous frappaient à bout portant, nous faisaient reculer. Certains mélismes nous donnaient le vertige. C'était à devenir fou.B. Cendrars, Moravagine (1926), Œ. compl., t. IV, p. 199.
Encyclopédie Universelle. 2012.